La punaise de lit est un insecte rampant mesurant de 5 à 8 mm de long, de forme ovale et aplatie, de couleur brun-rouge, avec des pattes épaisses et sans ailes. Animal nocturne, elle aime vivre dans les interstices où elle se cache le jour, puis sort la nuit pour piquer son hôte. Elle se nourrit de sang d’animaux à sang chaud. La larve en aura besoin environ tous les 10 jours pour passer d’un stade larvaire à un autre (son développement en compte 7), puis tous les 7 jours environ une fois atteint l’âge adulte. Cependant, s’il n’y pas de source de nourriture à proximité, la punaise peut se mettre en état de pseudo-hibernation, et se passer de nourriture pendant plusieurs mois.
Peu visible le jour, on s’aperçoit de sa présence lorsque l’on est piqué. Souvent, les piqûres vont par deux ou trois, selon une ligne plus ou moins alignée. Néanmoins, le type de réaction cutanée dépend de chaque individu piqué, certains étant plus sensibles que d’autres. Il est difficile de déterminer avec certitude qu’il s’agit de punaises à partir de l’unique piqûre. Si vous avez un doute, il est donc nécessaire d’inspecter scrupuleusement votre pièce de vie.
Les punaises ont pour habitude de loger dans les matelas, les têtes de lit, les sommiers, les plinthes ou les prises électriques dans les chambres à coucher. Elles apprécient particulièrement les fissures ou le papier peint décollé, et peuvent aller jusqu’à nicher sous des parquets anciens. En général, elles restent à proximité de leur source de nourriture. Si ce n’est pas dans la chambre, on peut aussi les trouver dans le salon, dans ou à proximité du canapé. Pour les découvrir, il est nécessaire de regarder à l’aide d’une lampe torche tous les interstices du mobilier cité, les coutures du matelas, les pieds de lits, les lattes de sommier, etc. On peut y découvrir des petits excréments de couleur noire, voire des oeufs qui y auraient été pondus : de couleur blanc crème, ils mesurent 1 mm de long et sont déposés en grappe.
Enfin, si cette inspection ne permet pas de déterminer avec certitude leur présence, sachez qu’il existe des chiens spécialement dressés pour les détecter grâce à leur flair. A l’instar des chiens détecteurs de drogues ou d’explosifs, les chiens détecteurs de punaises de lit sont entraînés pour réagir à l’odeur caractéristique que dégagent les punaises vivantes. La détection canine est un moyen fiable et rapide d’identifier la présence réelle de punaises, notamment pour vérifier s’il y en a ou non dans d’autres pièces du logement.
Tout d’abord, il est important de souligner que la présence de punaises de lit n’a rien à voir avec l’hygiène. A l’instar du moustique, elle est attirée par la présence humaine, et non par ses déchets. La punaise de lit n’a pas de prédateur naturel et se nourrit entre autres de sang humain. Elle se déplace en rampant à la vitesse d’une fourmi, et pond des œufs un peu partout. Alors que leur présence avait fortement diminué en Europe, subsistant principalement en Amérique du Nord, l’accélération des voyages internationaux, ainsi que les nouvelles habitudes de logement chez les particuliers via les plateformes de réservation ont multiplié les échanges et facilité leur déplacement entre les personnes. Aussi, si vous constatez la présence de punaises de lit chez vous, c’est sûrement que vous les avez rapportées d’une chambre d’hôtel lors d’un voyage, parce que l’une d’entre elles se sera glissée ou aura pondu dans votre valise… De même, si vous hébergez des voyageurs, vous multipliez les risques qu’ils en apportent avec eux, bien souvent sans le savoir.
Dans certains cas, on peut déplorer une infestation par contamination de proche en proche : si votre voisin abrite des punaises de lit et qu’il ne fait rien pour les traiter (certaines personnes ne s’en rendent pas compte car ne font pas de réaction cutanée aux piqûres), la population va aller en s’accroissant, d’autant plus vite que la chaleur augmente, ce qui pourrait pousser certaines punaises à aller conquérir de nouveaux territoires. Certains immeubles ont eu ainsi des infestations importantes, d’un appartement à l’autre, via les gaines électriques ou les conduits techniques, parce que la situation a été laissée hors de contrôle. Il faut de nombreuses années pour arriver à de telles situations, mais le traitement s’avère alors particulièrement délicat.
Méthode 1 : montée en température de la pièce
Principe : Les punaises de lit ne survivent pas une température supérieure à 50°C. Il est possible de faire monter la température d’une pièce au moyen de canon à chaleur afin de les éradiquer définitivement.
Durée : La durée dépend bien entendu de la taille de la pièce à chauffer. En règle générale, l’intervention prend une demi-journée à une journée complète.
Méthode 2 : vapeur sèche
Principe : Application de vapeur sèche sur les surfaces et les interstices afin de tuer les punaises ainsi que leurs œufs.
Durée : le traitement est relativement long à appliquer et nécessite une grande minutie : aucune zone ne doit être oubliée, au risque de ne pas éradiquer la punaise.
Méthode 3 : Traitement par le froid captures
Principe : Tout comme elles ne supportent pas la chaleur, les punaises ne survivent pas à une température en dessous de -20°C. Il est alors possible de placer ses affaires personnelles, vêtements, livres, mais aussi lit ou canapé, dans des chambres froides négatives pendant quelques jours pour éradiquer les punaises qui s’y trouvent. Pour le matériel électronique, un traitement peut également se faire à l’azote.
Durée : 72h sont nécessaires pour être sûrs d’atteindre -20°C au cœur des affaires.
Méthode 4 : Traitement par insecticide
Principe : Application d’une molécule insecticide par pulvérisation à proximité des zones de nidification et des zones de passage des punaises.
Durée : l’intervention est assez rapide, mais nécessite une certaine préparation. En outre, 2 à 3 interventions sont nécessaires, à 10 jours d’intervalle, avec différentes molécules actives, pour éviter de rencontrer une résistance, et atteindre les larves qui étaient protégées dans leur œuf.
